Le groupe Vivarte, le leader de l’habillement en France, qui détient notamment les enseignes La Halle aux vêtements, André ou Kookaï, a annoncé mardi 7 avril la suppression de 174 magasins la Halle et 37 magasins André, soit une suppression de 2 100 postes.
La halle aux vêtements qui représente 20 % du chiffre d’activité du groupe a vu son activité diminuer de 13 % entre 2013 et 2014 et de -30 % en 3 ans. Si la conjoncture économique peut expliquer une partie de la baisse des ventes, que dire des erreurs de gestion ?
Ce plan de soutien à l’emploi PSE ne fait que mettre en lumière les difficultés que traverse le groupe depuis plusieurs années. Sous la présidence de Marc Lelandais, ce fut 98 magasins la Halle aux vêtements qui ont fermé leurs portes dans la plus grande discrétion. Depuis novembre, et la mise en place de la nouvelle équipe dirigeante, une nouvelle stratégie est mise en place portant sur la fermeture de 220 boutiques supplémentaires !
Une stratégie non payante pour les salariés
La stratégie mise en place ces dernières années consistait à des investissements en communications et des ouvertures en centre-ville, accompagnée d’une hausse des prix. Cette stratégie avait pour but de rechercher une clientèle plus aisée et plus citadine. La stratégie ne s’est pas avérée payante bien au contraire.
Fin octobre, Monsieur Lelandais, ex-PDG, a donc été remercié pour « désaccord sur la conduite future du groupe ». Il est parti avec « 3 075 M€ après seulement deux ans d’exercice. Un bonus pour restructuration d’un montant de 1 million d’euros, auquel s’ajoute une indemnité de sortie de 1 million d’euros, selon les termes prévus dans son contrat d’embauche de juillet 2012, ainsi que 1 075 millions d’euros pour solde tout compte » selon Le Parisien/Aujourd’hui en France, jeudi.
Le rôle de l’expert dans ces situations
Le comité d’entreprise a un véritable rôle économique, accompagné d’un expert, il a un droit d’analyse sur l’ensemble des données de gestion économique, financière ainsi que sociale. Les fautes de gestion auraient pu être mises en exergue et communiquées aux salariés en temps réel. La fermeture des boutiques au cours de ces dernières années est des indices flagrants, et doit conduire à l’application d’un droit d’alerte de la part du comité d’entreprise.